Tous les ans, L’IPEA (lnstitut de prospective et d’études de l’ameublement), l’Ameublement Français et la FNAEM dévoilent leurs estimations de l’année. Comme prédit, le marché de meuble a fortement ralenti en 2018, avec une baisse de 2,7 % qui a mis fin à l’essor entamé en 2015. Le secteur de la vente de mobilier montre ainsi une perte de plus de 250 millions d’euros sur la période. Petit tour d’horizon sur la situation du commerce de meuble.
Des résultats peu encourageants
Le marché de l’ameublement est entré dans une mauvaise période en 2018. En effet, l’an dernier, la vente de meuble a vu son chiffre d’affaires réduit de 2,7% en valeur et passer à 9,50 milliards d’euros. En outre, on constate une chute de la grande distribution ameublement (environ – 4 %). Idem pour l’ameublement milieu et haut de gamme (près de – 5 % pour chacun). Le second semestre était le plus bas.
Il s’est révélé particulièrement dur avec une chute de 4,6% des ventes (vente mobilier industriel, scandinave, vintage, moderne, etc. y comprise). Pourtant, le premier semestre était acceptable avec -0,6%. Cet état de fait est dû au ralentissement des mises en chantier d’habitations neuves (-7%). Par ailleurs, les offres promotionnelles se seront encore multipliées chez les acteurs de la grande distribution ameublement. Ce qui peut aussi justifier ce déficit de résultat en valeur.
La cuisine et la literie : les seules à résister à la décroissance de la vente de meuble
La cuisine est la véritable épargnée avec un exercice positif à + 1,1 %, mais encore très ralenti par rapport à 2017. Tandis que la literie semble à peine stable. Pour cette dernière, qui a montré une croissance quasiment constante pendant plus de 15 ans, le marché s’est tendu, car la conjoncture est un peu moins propice. En clair, à la suite de quinze années consécutives d’évolution, la literie ne progresse plus. En termes de distribution, la cuisine sort encore du lot, car les vendeurs de meubles de cuisine sont les seuls à afficher une progression.
Les pure players ont bouleversé le marché de l’ameublement
Les pure players continuent de révolutionner des secteurs traditionnellement réservés à quelques acteurs majeurs, comme celui de l’ameublement. Ce dernier se transforme sous leur impulsion et la croissance des pureplayers ne semble pas avoir de limite sur le marché. Les chiffres témoignent d’eux-mêmes, d’après Christophe Gazel, directeur général de l’IPEA. Le e-commerce devrait représenter 15 % du marché de l’ameublement d’ici 2020.
Un pronostique qui suscite l’inquiétude des vendeurs traditionnels, comme Ikea ou Conforama. Depuis 2015, des pure players à l’instar de Made ou Miliboo ont réussi à s’imposer dans un secteur peu compétitif, mais pratiquement en situation de monopole. En fait, les pure players ont su conquérir les internautes en quelques années seulement. Et si ces plateformes ont encore du mal à rentabiliser leur activité, ils ont réussi à modifier la manière dont les consommateurs cherchent et achètent leurs meubles.